Les opérations et vous

Les questions que vous vous posez

Les opérations et vous

Les questions que vous vous posez

Vous faites bien de poser cette question et toutes les autres : aucune n’est inutile.

​Vous serez munie de votre bilan radiologique (il doit dater de moins d’un an, sinon on doit le refaire) et aurez consulté votre oncologue, qui aura donné son accord pour l’intervention.

​Après avoir discuté et et tout programmé avec moi, vous rencontrez l’anesthésiste, le Dr Michel Saada. A lui aussi, posez toutes vos questions, y compris sur la douleur.

​Vous resterez 3 à 5 jours à la clinique Hartmann

Oui, cela peut être douloureux. La douleur est très variable d’une patiente à l’autre et d’une intervention à l’autre.

Non, on n’est pas obligé de souffrir – la douleur ne fait ni guérir ni grandir : les antalgiques et l’équipe de soignants sont là pour vous.

​Cette douleur dure de 12 à 36h et on ne vous laissera pas seule face à elle.

La zone de l’opération est sensible quelques jours à une semaine : la prothèse prend sa place, le muscle réagit à cette présence. Il faudra patienter quelque temps avant de dormir sur le ventre ! Le dos est également sensible, la sensation décrite est celle d’un vêtement un peu serré.

​Certaines patientes disent ressentir l’équivalent de décharges électriques dans le sein, plus surprenantes que douloureuses, plusieurs mois après la reconstruction.

Cela semble s’amenuir avec le temps.

La reconstruction peut être l’occasion de redessiner sa poitrine.

Les techniques n’ont pas toute la même efficacité sur le plan de la chaleur et de la sensibilité du sein.

Le mamelon et l’aréole font l’identité du sein reconstruit ! Et ça va bien se passer…

Oui, c’est un tatouage, un coloriage qui tiendra toute une vie.

Le point sur une technique qui présente de nombreux avantages, notamment dans la vie quotidienne de la patiente opérée.

Depuis 25 ans, je privilégie les implants les plus sécurisés selon les critères suivants : pas de rotation, pas de macro-textures, le moins de coque possible.

​Je choisis donc de travailler avec des prothèses rondes, dont la largeur de gamme (taille, forme, profil) permet de s’adapter à la morphologie et au désir de chacune. Du fait de mon hyperspécialisation, j’ai le privilège de travailler avec un large stock de prothèses de toutes les tailles et formes, qui sont rangées au bloc opératoire même et qui me laissent donc un choix total.

​J’ai choisi de ne pas recourir aux prothèses anatomiques (en « goutte d’eau »). Pour éviter qu’elles ne se retournent, ce qui arrive trop souvent, on les a dotées d’une « macro-texture » qui les accroche à vos tissus comme un velcro. Avec pour conséquence un perte visible immédiate de naturel, un sein immobile et figé, notamment quand la patiente est allongée à la plage ! En outre, voici quelques années qu’on décrit des cas des tumeurs spécifiques liées à ces macrotextures.

Il arrive que se forme une coque fibreuse, appelée « périprothétique » littéralement « autour de la prothèse ».

C’est une réaction du corps devant une intrusion, parfois en réaction à la radiothérapie.

​Cela peut aller d’un simple raffermissement du sein à une constriction parfois gênante, voire une déformation visible avec, dans les cas extrêmes, la formation d’une sphère dure, douloureuse et excentrée. On peut alors réopérer.

​Ces complications sont de plus en plus rares grâce à nos progrès en matière de techniques chirurgicales, et surtout de conception des implants.

Premier cas de figure :

on constate des imperfections, une légère asymétrie persistante, un sein plus ferme.

Après un délai de l’ordre de 6 mois, on peut juger de la nécessité d’une intervention « de retouche » qui permettra de corriger ces défauts.

Deuxième cas de figure :

je suis satisfaite et considère que le résultat correspond au projet opératoire choisi avec vous… mais vous n’êtes pas satisfaite.

Le plus souvent, ce désappointement est lié à l’idée qu’on se fait de l’intervention chirurgicale. C’est pourquoi le dialogue préalable est si important, c’est pourquoi il faut alors poser toutes vos questions.

C’est pourquoi il est si important de se voir à plusieurs reprises, afin que vous compreniez les objectifs et les limites de ce qu’on va accomplir.

On sait traiter la douleur, on doit la traiter, elle n’a aucune vertu thérapeutique !

Les techniques de greffe graisseuse sont contraignantes et présentent des limites.

Le lipofilling n’est pas adapté à toutes les femmes.

L’injection est un acte médical.

A ce titre, je vous reçois en consultation avant de prendre toute décision. Vous m’y ferez notamment part de vos antécédents médicaux et de vos traitements en cours, qui me permettront de préciser ces « précautions particulières ». 

A titre d’exemple, les injections d’acide hyaluronique ou de toxine botulique sont tout à fait contre-indiquées pour les femmes enceintes.

Avant et après une injection d’acide hyaluronique, il faut simplement éviter de prendre des anti-inflammatoires ou de l’aspirine pendant 3 jours.

Après une injection de Botox, il ne faut pas masser la zone traitée. Il faut contracter les muscles de la zone injectée pendant la première heure qui suit l’injection et éviter de s’allonger et de pencher la tête vers le bas.

Et mes cicatrices ?

La cicatrisation est un phénomène imprévisible et aléatoire : je fais la cicatrice, mais c’est VOUS qui cicatrisez, plus ou moins bien en fonction de la nature de votre peau, des traitements que vous recevez -la radiothérapie nuit à la cicatrisation- et de votre hygiène de vie -le tabac est un très mauvais camarade.

En cas de tabagisme, même passif, la cicatrisation est, en effet, encore plus aléatoire, avec des risques de nécrose et celui d’une cicatrisation beaucoup plus longue. Au final, les cicatrices sont souvent plus rouges, plus inflammatoires.

Nous aurons l’occasion d’en parler.

Je fais aussi ma part du job :

• Je privilégie les « surjets » -le fil court tout le long et à l’intérieur de la cicatrice, pour être le moins visible possible, comme lorsqu’on coud un ourlet. J’effectue le moins possible de nœuds internes, susceptibles de provoquer des nécroses ou des traces.​

• J’utilise depuis 20 ans des pansements de type micropore, collés à même la cicatrice. On les garde 5 jours, on se douche, on se sèche, on vit facilement avec eux, sans les enlever et pourtant la cicatrice respire très bien. Le silicone dont sont imprégnés les pansements améliore les facultés de cicatrisation de la peau. 


C’est encore un pas vers une belle cicatrice :

​• J’ai également choisi de recourir à un appareil, nommé Laser Urgotouch. Juste avant de faire le pansement je « flashe » les cicatrices avec cette pièce à main, guidée par une cellule photoélectrique qui permet d’adapter l’intensité du laser à votre type de peau. C’est indolore pour vous, sans contrainte, sans effet secondaire et sans consultation supplémentaire.

Je l’ai finalement adopté, des mois après l’avoir essayé : alors que je recevais une patiente en consultation, j’ai trouvé que les cicatrices que je lui avait faites étaient vraiment bluffantes, pour soudain me rappeler que j’avais testé, à sa demande, le laser lors de son intervention !


​Pour en savoir plus sur laser Urgotouch : https://www.youtube.com/watch?v=3Dr9exBmH0U&feature=youtu.be

Exemples de résultats comparés par patiente avec et sans traitement laser post-opératoire de la cicatrice (source UrgoTouch, étude réalisée sur 40 patientes dans le service de Chirurgie plastique et réparatrice de l’Hôpital de la Conception à Marseille dirigé par le Professeur Casanova)

Les années passant, vous trouvez des défauts à une ancienne intervention, peut-être même n’avez-vous pas, à l ‘époque, osé dire que le travail n’était pas achevé selon vous. Il se peut que votre regard ait changé, qu’il exige « une mise à jour » ou, que la prothèse qu’on vous a posée « s’efface ».

​J’aime bien dire qu’une reconstruction mammaire, c’est comme une robe de mariée. Chacune la rêve et s’en fait une idée précise. Pour une si belle robe, il peut y avoir plusieurs essayages. La première intervention de reconstruction, c’est la robe que vous essayez et… soit d’emblée elle vous plaît -et vous l’emportez avec vous dans son papier de soie !- soit il faut des retouches, une petite pince ici, une petite couture là.

​La reconstruction mammaire c’est pareil : soit, comme dans la majorité des cas, elle vous satisfait d’emblée et je finalise avec vous le mamelon et l’aréole, soit il faut un peu plus de volume, combler un petit creux, symétriser l’autre sein et donc retoucher quelques mois voire années plus tard. Il peut s’agir de remettre les sillons sous-mammaires et les aréoles au bon niveau, de refaire des volumes appropriés, de redonner de la souplesse ou de finaliser le mamelon et l’aréole. J’en profite souvent pour injecter de votre graisse afin de combler les creux ou insuffisances.

​Ces interventions de reprises sont menées sous anesthésie générale, le plus souvent en ambulatoire, elles sont peu douloureuses.

En revanche, si un défaut plus important nécessite un geste plus lourd, parlez-moi, discutons-en et choisissons ensemble, en fonction de votre projet et de votre tolérance aux interventions, celle qui sera la plus adaptée.